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Revue de Presse - Saint-Laurent-le-Minier
31 octobre 2014

Une association pour aider à reconstruire le village

web-ResurgenciaPrésentation de l'association par Stéphane Garcin, président, Sandrine Gay, secrétaire et Julie Caffarel, secrétaire adjointe.

Suite à l'épisode cévenol du 17 septembre dernier qui a dévasté leur village, la population de Saint-Laurent-le-Minier a été extrêmement touchée par l'élan participatif et solidaire qui a permis de faire face à une première phase “d’assainissement”. Forts de cette expérience de solidarité et dans le souci de la faire perdurer, les habitants du village créent l’association “Resurgéncia - Truc de Baû”.

L'objectif de cette association est de porter soutien et assistance aux sinistrés par des moyens humains et matériels, ainsi que d’accompagner la population dans les diverses phases de reconstruction qui vont dans le sens du bien-être des villageois, de la géologie de la vallée ainsi que des forces économiques locales.

Vendredi 24 octobre, des représentants de l'association ont installé un stand sur le parvis de l'église de Ganges pour une première prise de contact avec le public du marché hebdomadaire en témoignant de l'expérience vécue grâce à une exposition de photos. Ils étaient soutenus par un concert de l'association montpelliéraine “Musique en je” qui organise des stages de jazz dirigés par Richard Altier. C'est leur “concert de fin de stage” qu'ils ont ainsi offert à la jeune association saint-laurentaise tout en attirant l'attention des passants.

D'autres événements sont en cours d'organisation dans le but de réunir des fonds. Le premier rendez-vous est donné pour le 9 novembre sur la place du jardin à Saint-Laurent-le-Minier avec, au programme : une braderie, des animations musicales, une soupe proposée par les associations Césame et Arc en Ciel, des châtaignes grillées avec l'association Resurgéncia.

Vous pouvez vous tenir au courant de toutes les actions et manifestations organisées par l'association en faisant la demande par mail à l'adresse : association.resurgencia@gmail.com ou en vous rendant sur la page facebook : Resurgéncia Tdb


Des photos pour témoigner de l'expérience vécue.

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Concert de soutien par l'association “Musique en je”.

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22 octobre 2014

L'escope rouvre ses portes un mois après l'inondation

web-Escope-02579Les amis sont venus fêter la réouverture avec l'équipe de L'escope.

Après l'école puis l'épicerie, c'était au tour de la petite boutique associative “L'escope du Jardin” de rouvrir ses portes le samedi 18 octobre, un mois et un jour après l'inondation.

Si les locaux n'avaient pas été touchés par la catastrophe, il était pourtant décemment et techniquement impossible de l'ouvrir en raison de la boue qui envahissait les rues, des nombreux engins qui déblayaient le quartier, et de tous les villageois et bénévoles qui avaient vraiment d'autres choses à faire que de venir visiter la boutique.

Pour fêter cette nouvelle première journée, L'escope a organisé un petit buffet à la mode auberge espagnole pour les amis du village et de plus loin qui sont venus partager ce joyeux moment et la soirée s'est prolongée dans une douce et chaleureuse ambiance de retrouvailles.

La soirée fut aussi l'occasion d’exaucer le vœu de Charli Etchegoyen qui expose ses œuvres à la boutique depuis l’été et qui avait donné pour mission à l'équipe d'offrir un sac de sa collection “Ça c'est pour les filles” à celle qui avait le plus perdu dans cette inondation. C'est Florence qui a eu le bonheur de choisir un cabas de cuir tissé… après moults hésitations tant les sacs de Charli sont tous si beaux et si différents !

L'escope est donc désormais ouverte et ce, pour tout l'hiver, les samedi et dimanche de 11h à 17h30 avec toujours la possibilité de venir sur rendez-vous en appelant au 04 67 27 70 76.

La petite nouveauté de la saison : Emma, la couturière de L’équipe qui a perdu sa maison dans l’inondation et qui est relogée provisoirement dans une maison voisine de la boutique a installé son atelier de créations textile dans la deuxième salle de L'escope et y travaillera plusieurs jours par semaine mais sans programme établi. Si vous passez par là et que vous voyez de la lumière, elle vous recevra avec plaisir.

web-FlorenceFlorence s'est vu offrir un sac de Charli Etchegoyen.

http://escopedujardin.canalblog.com/

Midi Libre

 

19 octobre 2014

Saint-Laurent-le-Minier, un mois après

C'était il y a juste un mois. Le 17 septembre 2014, des pluies diluviennes dévastaient le village gardois. Aujourd'hui Saint-Laurent-le-Minier tente d'oublier. L'école est rouverte, le village sèche et l'épicerie s'est installée dans un abri provisoire.

saint_laurent_le_minierSaint-Laurent-le-minier, un mois après le drame. © Carine Alazet 

Sur la place du jardin, la plus grande du village, un algéco héberge l'épicerie de St Laurent-le-minier. Mireille Durand a rouvert il y a 10 jours, grâce à l'aide des commerçants des villes voisines. Presque un retour à la normale pour le petit village cévenol, durement touché par les inondations. Auparavant, le magasin de Mireille était situé dans la rue principale, dévastée par un torrent d'eau et de boue en quelques heures le 17 septembre dernier.

saint_laurent_le_minier_placeLa place du village, épargnée, accueille désormais l'épicerie. © F3LR

Aujourd'hui, les maisons ont été vidées et nettoyées mais une forte odeur d'humidité domine toujours. Alors portes et fenêtres des rez-de-chaussée sont ouvertes pour sécher et aérer les pièces. La plupart des habitants sont restés chez eux et les premières indemnités des assurances ont permis de parer au plus urgent.

Mais il reste beaucoup à faire. Une association de sinistrés, baptisée Resurgencia, vient d'être créée. Son but : organiser des manifestations culturelles, des animations diverses pour collecter des fonds, réhabiliter le village et surtout conserver les forts liens que la catastrophe du 17 septembre a tissé entre les habitants.

Saint-Laurent-Emma dans la télé

Reportage Carine Alazet et Nicolas Chatail le 18/10/2014

France 3 Languedoc Roussillon

16 octobre 2014

Polémique d’après inondation : la police de l’eau était là pour aider

polémique rivière

La polémique s’est exprimée lors du conseil de communauté du Pays viganais, à Alzon, le 24 septembre. Les délégués communautaires se sont insurgés contre la difficulté d’intervenir dans le lit d’une rivière pour débroussailler ou désensabler, sous peine de procès-verbal. Mais surtout, ils ont trouvé “indécent que des agents de l’Onema soient allés à Saint-Laurent-le-Minier contrôler les engins qui dégageaint les embâcles dans la rivière”. Ils doivent d’ailleurs adresser un courrier au ministère de l’Environnement.

L’Onema est l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques. Sa déléguée interrégionale adjointe, Odile Cruz, a écrit au président du Pays viganais, Roland Canayer. Elle estime que la réaction des élus «semble relever d’un manque d’information” sur le rôle de l’Office et ses missions en situation de crise.

Odile Cruz précise : “Dès le lendemain de la crue, nous proposions au préfet de mobiliser l’ensemble de nos agents en appui aux collectivités et techniciens de rivière”.

L’Onema s’était donné mission de participer à l’inventaire des dégâts, faciliter la réalisation de travaux d’urgence en rivière, mener une veille sur les ouvrages endommagés et prévenir les risques de pollution (rupture de canalisation d’assainissement, etc.).

Le lundi 22 septembre, des techniciens de l’Onema étaient à Saint-Laurent-le-Minier, en appui au technicien de rivière du Sivu Ganges-Le Vigan : “Notre intervention consistait à évaluer les travaux restant à réaliser, en diagnostiquant les mesures à prendre à court et moyen terme pour que ce type d’événement ait des conséquences moins graves dans le futur”.

Thierry Montaner / Midi Libre

8 octobre 2014

GARD 400 tonnes de décombres à évacuer après les inondations

St-Laurent-3-800x600Les décombres s’entassent sur le stade de Saint-Laurent-le-Minier.

Les meubles noyés pendant les inondations se comptent par milliers dans les communes gardoises sévèrement touchées par les récentes intempéries. À Saint-Hippolyte-du-Fort et Saint-Laurent-le-Minier, le Syndicat mixte de traitement des ordures ménagères et assimilés (Symtoma) a mis en place des mesures exceptionnelles pour l’évacuation de ces déchets.  

Meubles, appareils électroménagers, bois, ferrailles : 400 tonnes de décombres se sont entassés ces dernières semaines à l’extérieur des habitations sinistrées. Pour éviter le débordement des déchetteries, en incapacité de supporter cet afflux, le Symtoma Aigoual-Cévennes-Vidourle propose depuis plusieurs semaine à la population de déposer en vrac ses débris sur des terrains préalablement identifiés à proximité des communes.  

“C’est la première fois que nous sommes confrontés à une telle ampleur de déchets : ils représentent 15 % de ce qui arrive en déchetterie en une seule année. Il faut donc avoir le bon réflexe immédiatement et évacuer le plus vite possible sans enfreindre la réglementation“, explique Gérard Gervasoni, président du syndicat. Et par réglementation, il faut entendre tri sélectif et utilisation des différentes filières de valorisation. “Nous mobilisons plusieurs type de bennes et des transporteurs spécialisés. Nous avons embauché du personnel sur des contrats saisonniers pour effectuer ce tri directement sur les zones de stockage“, indique le président. En attendant l’évacuation totale des lieux, l’héliport de Saint-Hippolyte-du-Fort et le stade municipal de Saint-Laurent-le-Minier ne sont donc pour l’heure qu’un amas de décombres.

Les moyens mobilisés  

- Une chargeuse et une pelle-grappin
- Cinq bennes de 30 m3 permettant l’évacuation séparée du bois, de la ferraille, des appareils électriques, des meubles et du tout-venant résiduel
- Trois agents du Symtoma
- Jusqu’à douze agents/jour en provenance de collectivités solidaires solidaires dont cinq agents de la Ville de Nîmes et sept employés du Centre d’aide par le travail de La Tessone de Molières-Cavaillac.  

déchetsL'évacuation a débuté à Saint-Laurent-le-Minier. 

Objectif Gard

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8 octobre 2014

Trouver une solution durable pour le commerce multi-services

web-Délégation de la CCI

Après la réouverture de l'école la semaine suivant la terrible inondation qui a ravagé le village, cette fois, c'est le commerce multi-services de Mireille Durand “Chez Mimi”, qui s'apprête à reprendre du service pour accueillir ses clients dans un nouveau local.

En remplacement de son commerce dévasté, c'est dans un bâtiment préfabriqué mis à disposition par la CCI de Nîmes et installé sur le terrain de boules qu'elle accueillera ses clients pour les mois à venir en attendant une solution plus durable.

C'est justement pour parler de ce futur qu'une délégation de la CCI de Nîmes, menée par son président Henri Douais, s'est déplacée ce vendredi 3 octobre afin de rencontrer Mireille Durand, la principale intéressée en compagnie de André Rouanet maire de Saint-Laurent-le-Minier, Roland Canaillé, président de la communauté de commune du pays viganais et Pascal Brunel, responsable de la CCI de l'agence du Vigan.

Ils ont réfléchi ensemble à des solutions de relocalisation du commerce afin qu'il soit à la fois plus accessible, sécurisé, hors inondation, et lui donner toutes les chances d'améliorer son service à la population. Tout ceci grâce à des financements qui peuvent être débloqués dans cette période post-inondation.

Henri Douais a proposé d'apporter son aide et son soutien pour monter le dossier afin d'obtenir les financements nécessaires pour ouvrir ce nouveau lieu.

En attendant, les villageois pourront retrouver “Mimi” dès le mardi 7 octobre sur la place du Jardin pour y acheter le pain et autres produits de première nécessité et les enfants se réjouissent déjà de pouvoir venir lui acheter des bonbons.

4 octobre 2014

INONDATIONS Des nouvelles de Saint-Laurent-le-Minier

beyrouthEntrée du village de Saint-Laurent-le-Minier après les inondations. (photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Depuis une quinzaine de jours, le petit village du pays viganais connait une agitation sans précedent au milieu des ballets de tractopelles, de camions de nettoyage, et des services d’assainissement. Ce matin, la CCI et la Communauté des Communes ont fait le déplacement pour activer des leviers d’aides aux commerçants et entreprises locales. Après le bilan, place aux actes.  

Si les eaux ont depuis opéré leur reflux, les séquelles des inondations de septembre dernier sont gravées dans la pierre de ce petit village au charme saisissant. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a encore du pain sur la planche, avant de rendre à Saint-Laurent-le-Minier son aspect naturel. Les véhicules fracassés ont été dégagés, seul une carcasse à l’entrée du village persiste, graffée “Welcome to Beyrouth” en guise d’avertissement aux visiteurs. Des cages de football sur un terrain vague improvisé en déchèterie rappellent qu’ici, la zone était autrefois vierge. Ce sont désormais des montagnes d’appareils électroménagers, de végétations mourantes et d’objets en tout genre qui jonchent le sol de ce stade, triées par des tractopelles. Dans la petite rue principale qui mène au coeur du village, l’eau est partie, l’odeur de mazout aussi. Quelques habitants avertissent à leurs fenêtres : “Ne buvez pas l’eau du robinet. Bouteilles disponibles à la mairie” ou encore “Maison nettoyée, merci à tous”. Le temple protestant et l’église servent de stockage des dons arrivés par milliers d’ici et là, de la nourriture et des habits surtout. Les habitants des villages environnants et les grandes enseignes locales n’ont pas hésité à apporter leur aide, preuve de l’immense solidarité dont a bénéficié Saint-Laurent-le-Minier. “On a été obligé de refuser des vêtements, on en avait trop. C’était assez énorme, on a eu des repas chauds de la part de la commune de Sumène notamment” précise M. Dupuis, bénévole et ancien 1er adjoint de la mairie. “Le Décathlon Odysseum nous ont dit “servez vous”. Mais aussi, Castorama et Carrefour de Trifontaine, Digital et Super U de Ganges et l’Intermarché de Laroque ont vraiment été de généreux donateurs” ajoute Dominique Loubat, directrice de l’école qui a elle-même démarché ces enseignes.  

Seul hic dans cette histoire, l’étonnant refus du magasin Ikea à Montpellier qui a refusé d’apporter son soutien, ni même une aide au montage. La commune de Saint-Laurent-du-Var a par ailleurs apporté son aide. Il existerait une association nationale d’entre-aide entre les villages portant le nom de Saint-Laurent. En petite camargue, c’est Saint-Laurent d’Aigouze qui devrait se manifester d’ici peu de temps. Sur un plan plus commercial, la CCI ainsi que la Communauté des Communes du Pays Viganais collaborent avec les entreprises touchées par les inondations pour apporter des solutions assurant une reprise d’activité rapide. Un local de dépannage a donc été installé pour assurer un commerce multi-service, et sera remplacé par la suite par un bâtiment en bois pour du long terme. Selon le président Roland Canayer, “La Communauté des Communes va porter le projet, on va chercher des financeurs rapidement. On a déjà de bonnes pistes, on a fait voter un déblocage de 9000 euros et ouvert un numéro d’appel pour récolter les dons”. Des investissements qui s’étendent à 4 millions pour la CCI d’Alès et 3,8 pour la CCI de Nîmes, seulement, en ce qui concerne l’aide aux entreprises. Selon le Maire André Rouanet, “plusieurs millions de travaux, de voiries, de ponts, d’assainissement, de réparation sur la station d’épuration, la mairie, l’école, la salle communale” sont engagés pour le village. Sur les douze villages du pays viganais qui ont réclamé l’état de catastrophe naturelle, seulement 5 ont été retenus. Un deuxième recours prévu le 28 octobre prochain devrait permettre aux communes de reformuler leur demande. L’évacuation des déchets engendre un surcoût de 100 000 euros et représente 15 % de déchets de plus que sur une année entière habituelle.

unnamed1Saint-Laurent-le-Minier après les inondations. (photo Baptiste Manzinali / Objectif Gard)

Parmi ces dommages collatéraux, une atypique entreprise de Saint-Laurent-le-Minier productrice de dessins-animés a également été ravagée. La Fabrique, créée en 1995, compte quatre employés à temps complet et embauche jusqu’à une trentaine de collaborateurs lors de productions importantes. Les locaux, situés en plein coeur du village, ont été totalement submergés par les eaux. Avant de céder, le pont qui faisait barrage a empêché l’évacuation naturelle des eaux qui se sont infiltrées dans les bâtiments de l’entreprise, emportant tout sur son passage. Aujourd’hui subsiste une épaisse couche de boue et de débris d’environ un mètre de hauteur dans les bureaux, quasiment impossibles à déblayer en l’état. Le nettoyage sera fastidieux, “on devait entrer en production sur un important projet, mais on n’a plus rien. Il nous faut au moins un bureau, et l’électricité” déplore la présidente Stéphany Cloysil. Les ordinateurs qui contenaient toutes les données, les tables lumineuses et les planches graphiques sont irrécupérables. “Jusqu’à présent, on avait une connexion internet très limitée avec une antenne-relais et une box internet. Il faut envisager des investissements sur le long terme et prévoir la fibre optique. Dans le département voisin de l’Hérault à quelques kilomètres d’ici, les villages les plus reculés y ont accès” déclare Stéphany Cloysil, mettant le doigt sur l’un des problèmes majeurs du département qui enregistre un retard considérable en matière d’emménagement des réseaux haut débit et très haut débit. Si les événements climatiques engendrent des frais faramineux aux collectivités territoriales, ils sont aussi l’occasion de renouveler des infrastructures vétustes et de mettre à jour des investissements primordiaux pour la survie des entreprises locales. Le maintien de l’activité économique locale en dépend.  

Baptiste Manzinali

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