Enfin, les quatre voitures échouées dans la Vis lors de la crue du 17 septembre dernier, ont été extraites des graviers en bas des jardins du château.

Ce travail a pu être réalisé grâce à l'intervention d'Alain Canalès, technicien de rivières du SIVU Ganges le Vigan et d'une équipe de l'entreprise “Environnement bois énergie” d'Alès, aidés par un débardeur télécommandé mais aussi par Yvon Olry, conseiller technique régional ex “jeunesse et sports” et Fabrice Roy, champion de canoë kayak. Ensemble, ils ont pu tirer des câbles et arrimer les carcasses qui ont ensuite été tractées, non sans mal, par le débardeur.

Ces carcasses ont été déposées sur le terrain d'André Rouanet et pourront désormais être analysées par les experts des assurances pour la bonne marche des dossiers des assurés.

Jeudi 20 novembre, une délégation de l’association des commerçants de Ganges accompagnée de son président M. Rodrigues a reçu André Rouanet, maire de Saint-Laurent-le-Minier et Philippe Daniel, conseiller municipal afin de leur remettre un chèque de 3500 euros destiné au CCAS.

Ce chèque est le fruit du Loto de soutien organisé le 2 novembre dernier par l’association des commerçants avec l’aide de la CCI, de la mairie de Ganges, et bien sûr des commerçants.

Cette remise de chèque s’est effectuée à la CCI en présence de Michel Fratissier, maire de Ganges qui a profité de l’occasion pour proposer son soutien à André Rouanet, notamment en lui allouant gracieusement les services d’un maçon et son équipe pour un chantier ponctuel de reconstruction dans le village.

Suite aux épisodes cévenols qui ont gravement touché le Gard, le Lions Club a lancé une opération de solidarité auprès de tous ses clubs et a réuni la somme de 33 000 euros qui a été répartie pour aider les villes et villages sinistrés du département.

Ainsi le mercredi 19 novembre, Saint-Laurent a bénéficié de deux aides considérables. Une première aide sous la forme d’appareils électroménagers qui ont été apportés au village. La deuxième adressée à Alexandra Bernal dont la voiture a été emportée par la crue. Cette voiture lui était indispensable pour se rendre à son travail, mais vieille et donc très peu remboursée.

Le cas d’Alexandra ayant été signalé par Clarisse Spahn sa chef de service et épouse d’un de leurs membres, le Lions Club Le Vigan Ganges a mobilisé le district 103 SE. Ils ont débloqué 4500 Euros qui ont permis l'achat d'un véhicule de remplacement grâce aussi au vendeur du véhicule qui a fait un effort financier.

Mercredi soir, plusieurs membres du Club dont M. Pétris, ancien directeur de la mine et impliqué au Lions Club depuis 30 ans, Patrick Mourre, président de région, Christian Lasch, président du club Le Vigan Ganges, Jean-François Marchal, trésorier, Christian Toureille, responsable de communication, se sont réunis autour d’Alexandra pour lui remettre officiellement la clé de sa nouvelle voiture en présence de M. Jourdan, responsable du garage Peugeot de Ganges et Annie Remburre, 2ème adjointe au maire de Saint-Laurent-le-Minier.

Alexandra a pris la parole pour exprimer sa reconnaissance et souligner le travail réalisé par le Lions Club à travers le Monde. Elle raconte aussi qu’elle n’a pas encore réalisé le cadeau qui lui a été fait et avoue ne pas avoir allumé une cigarette dans sa nouvelle voiture tant elle a l’impression qu’elle ne lui appartient pas vraiment !

Fernand Nicolas, retraité de la mine a disparu le 17 septembre dernier.

Comme dans tous les pays miniers, le 4 décembre, le village fêtera la Sainte Barbe, la sainte patronne des mineurs, des artificiers et des pompiers.

Les années précédentes l'association Mémoire du Patrimoine Minier des Malines proposait à ceux qui le souhaitaient de venir partager cette journée à Saint-Laurent-le-Minier. Les événements tragiques du 17 septembre et le décès d'un habitant de la commune font que, pour cette année, par solidarité avec les habitants et les sinistrés, la décision a été prise de modifier l’organisation de cette journée.

La messe de Sainte Barbe patronne de nos mineurs sera célébrée par le Père Adam à 11 heures du matin. Elle sera dite à l'intention des mineurs décédés cette année : M. Jean Rouire, M. Antoine Priante et M. Fernand Nicolas. Par contre, cette messe ne sera pas suivie du repas traditionnel proposé aux anciens de la mine et leur famille comme il il se faisait les années précédentes.

L'association invite les habitants et tous ceux qui le souhaitent à venir, dans le respect, fêter la sainte patronne des mineurs.

Le 11 novembre, Saint-Laurent-le-Minier a commémoré le centenaire du début de la première guerre mondiale et a rendu hommage à Fernand Nicolas, ancien combattant de la guerre d’Algérie et ancien porte drapeau du village.

La cérémonie s'est tenue sur la place du poilu en présence d’un piquet d’honneur du Régiment Etranger d’Infanterie et du président des anciens combattants de Ganges.

De nombreux villageois de toutes générations ont assisté à cet instant solennel. Deux enfants de l'école, Matisse et Pablo ont pris part à cette commémoration en déposant des fleurs sur le monument aux morts.

Après la cérémonie, les villageois se sont retrouvés autour d'un vin d’honneur servi à la salle Roger Delenne. Cette réunion a été l'occasion de dévoiler le travail de restauration réalisé par Françoise Dupuis sur un tableau mémorial où l'on peut lire le nom des soldats de Saint-Laurent-le-Minier tombés au front pendant la première guerre mondiale. Ce tableau réalisé en 1920, par Delpuech, un instituteur de l'école du village, avait été fortement endommagé lors de l'inondation du 17 septembre dernier qui avait dévasté les locaux de la mairie.

Les habitants du village, de toutes générations, assistent à la commémoration.

Dépôt de fleurs par Matisse et Pablo sur le Monument aux morts.

André Rouanet salut les hommes du Régiment Etranger d'Infanterie.

Le maire, André Rouanet, et deux de ses adjoints, Daniel Favas et Annie Remburre, entourés du Régiment Etranger d'Infanterie.

André Rouanet présente le travail de restauration réalisé par Françoise Dupuis sur un tableau mémorial des soldats de Saint-Laurent-le-Minier tombés au front pendant la première guerre mondiale. 

En 2005, Fernand Nicolas, fidèle porte drapeau des anciens combattants.

Le public réuni autour du braséro du sculpteur de flamme. 

Dimanche 9 novembre, la place du jardin s’est animée sous l’impulsion de plusieurs associations qui ont œuvré côte à côte afin d'offrir une journée de soutien et de fête pour le village sinistré après la période particulièrement éprouvante que la population a traversé.

C’est dans l’après-midi que les animations se sont réellement mise en place. Pendant que, dans l’enceinte du temple, la braderie attirait les foules, sur la place, les enfants ont découvert les ateliers de terre crue et attrape-rêve et les musiciens se sont succédé sur la scène avec une petite exception pour Marianne et les chœurs de la Buège qui se sont produit à l’église du village.

Au cœur de la fête, les braseros géants de Patrick Lefèvre, le sculpteur de flamme, ont ébloui le public et réchauffé l’atmosphère jusque tard dans la soirée pour le bonheur de tous.

Les proches et les bénévoles qui ont donné de leur temps et de leur énergie pour aider les villageois à retrouver une vie décente sont venus nombreux et étaient heureux de partager cette merveilleuse journée avec leurs amis saint-laurentais et les associations Moussaka, Sirius, Arts métissés, Sésame, les Amis du Salet et Résurgéncia - Truc de Baû.

Patrick prépare son braséro.

L'association Resurgéncia fait la mise en place de son stand. 

Les amis du Salet vont s'occuper des grillades et de la Buvette.

L'atelier attrape-rêve.

Retrouvailles entre bénévoles et villageois.

Les musiciens vont se succéder sur la scène jusque tard dans la soirée.

La braderie fait un tabac au temple.

Dans la nuit, on regarde et regarde encore les photos de l'inondation.

Pause de midi pour les bénévoles œuvrant à l'assainissement du village après le 17 septembre. (Photo Liliane Gabel)

Ce sont plusieurs associations qui se mobiliseront le dimanche 9 novembre et animeront la place du jardin pour une grande après-midi de retrouvailles et de soutien pour la reconstruction du village.

Au programme de 13h à 22h :

- Vide grenier - friperie solidaire géante à prix libres (la friperie est ouverte aussi le samedi 8)
- Goûter partagés (venez avec des gâteaux, des enfants et des copains)
- Soupe (venez avec vos bols et vos cuillères)
- Stand de présentation de l'association saint-laurentaise “Resurgéncia”
- Concerts avec : Tolten et Cédric en duo avec Peter et Hervé ; GZ 30 ; le groupe de Reggae “Reaggalise” ; Béné, Thierry et Hervé (trio blues) ; Marianne et le Chœur de la Buèges ; J.C. Nouguier (chansons françaises, Brassens) ; un mix de musiciens “soul afro funk” venant des formations citées plus haut en jam... et puis d'autres surprises ! (venez avec votre bonne humeur !)

Les bénéfices de cette journée où les prix sont libres (sauf pour la buvette) seront reversés pour aider à la reconstruction du village... et du moral de ses habitants !
En cas de pluie, la journée sera annulée.

Les associations qui fédèrent cette journée : Moussaka, Sirius, Arts métissés et les Amis du Salet.
Contact : Emilie 07 82 85 65 85

A Saint-Laurent-le-Minier, l'ancienne voiture de Nicole Sedat se trouve toujours au fond de la rivière. (ALEXIS BETHUNE)

Ils ont perdu leur véhicule lors des récentes inondations. Secours catholique et Autos du coeur leur en ont trouvé un autre.

Vivre sans voiture. Une situation que bien des sinistrés des récents épisodes cévenols ont été obligés d'expérimenter, puisque leur véhicule a été emporté par les flots ou endommagé. Au beau milieu des Cévennes, mal desservies par les transports en commun, cela n'a rien d'agréable, surtout quand on est assuré au tiers, et qu'on n'a donc aucune indemnisation à attendre.

Les bénéficiaires ont aussi participé au financement

C'est bien pour cela que le Secours catholique s'est mobilisé. Dans un premier temps, avec le garage solidaire de Vauvert, pour réparer les voitures qui pouvaient l'être. Puis l'organisation a travaillé avec l'association des Autos du Cœur pour fournir à ceux qui avaient tout perdu un véhicule d'occasion. Provenant de dons, les engins ont été révisés par les Autos du Cœur, qui les a remis en parfait état de marche. Quant aux bénéficiaires, ils ont participé au financement de leur nouvelle voiture à hauteur de leurs moyens, le complément étant pris en charge par le Secours catholique.

"Une grosse partie des sinistrés était déjà dans une situation précaire, remarque Jean-Pierre Bossut, en charge du projet au Secours catholique. Sans voiture, il est difficile d'aller travailler, d'emmener les enfants à l'école. Notre but est de les aider à rebondir pour qu'ils retournent à une situation normale."

Dernièrement, les huit premiers heureux, venus de Saint-Hippolyte-du-Fort et de Saint-Laurent-le-Minier, ont pris possession de leur nouvel engin. C'était à Alès, sur le parking du garage Tapia, partenaire de l'opération, qui avait effectué les derniers réglages.

"C'est surtout la galère des assurances"

Nicole Sedat, retraitée, est en colère contre les sociétés d'assurance. "Si vous oubliez un mois de payer vos cotisations, vous allez recevoir très vite une lettre de rappel. Quand il s'agit de se faire indemniser, c'est une autre histoire. Vraiment, elles ne sont pas à la hauteur de leurs pubs à la télévision", s'emporte cette habitante de Saint-Laurent-le-Minier, dont l'ancienne voiture, emportée par les flots, se trouve toujours au fond de la rivière.

"Plus d'un mois sans conduire, c'est dur"

Quand sa voiture a été presque entièrement submergée par les eaux – "il ne manquait que dix centimètres pour que le toit soit immergé" –, Séverine Euphemie a été bien embêtée. Puisque son mari a bien dû utiliser le seul véhicule survivant de la famille pour aller travailler, il lui a fallu attendre le week-end pour aller faire les courses. Elle a eu bien du mal, depuis Saint-Hippolyte-du-Fort, à mener à bien les indispensables démarches administratives. Désormais, elle roulera en 406.

"C'est presque comme si on avait perdu quelqu'un"

Sandrine Bernard a "tout perdu" : sa maison, son téléphone et… sa "petite Ford" qui lui venait de sa grand-mère. "Elle était increvable, mais là, elle s'est noyée, dit-elle tristement. La voiture, ça fait partie de votre vie de tous les jours. Alors, c'est comme si on vous arrachait quelque chose." En guise de consolation, elle obtiendra une Xsara break, avec 180 000 km au compteur.

"Sans ma voiture, j'ai dû refuser du travail"

"C'est la m…, la galère", lance d'emblée Marie-Christine Brot. "À Saint-Hippolyte, il y a un bus quatre fois par jour. On m'a proposé du boulot à Pompignan (NDLR : à 10 km), je n'ai pas pu accepter. Maintenant, ça va être possible." La vente pour pièces de son Scenic sinistré et l'aide du Secours catholique lui ont permis d'acheter, pour 2000 €, une Fiat Punto Cabriolet.

L'opération sera bientôt répétée au bénéfice de sinistrés d'Alès et d'ailleurs.

Clair Rivière / Midi Libre